La coordination des syndicats CGT prend acte des décisions du conseil d’administration de Renault du 13 février 2019

Communiqué de presse
14/02/2019

La coordination des syndicats CGT prend acte des décisions du conseil d’administration de Renault du 13 février 2019 visant :

 •A ne pas verser à Carlos Ghosn d’indemnité relative à l’engagement de non-concurrence égale à deux ans de rémunération fixe et variable.                                      

•A valider la perte des droits aux actions attribuées en 2015, 2016, 2017, 2018 tant au titre de la part différée de sa rémunération variable pour les exercices 2014 à 2017, que des plans d’attribution d’actions de performance pour les années 2015 à 2018.

Le 15 mars prochain, le conseil d’administration aura encore à trancher sur la question de la rémunération variable au titre de 2018, dont seule une partie (75 %) est soumise à condition de présence. Cette part variable est plafonnée (sur son total) à 100 % du fixe, soit 1 million d'euros pour 2018. 

Au vu de l’indécence des rémunérations perçues par Carlos GHOSN tout au long de son mandat, des « pratiques » chez Nissan et Renault moralement inacceptables, quand bien même elles pourraient être jugées légales, Carlos Ghosn n’a pas à percevoir de part variable pour l’exercice 2018. Quant à sa part fixe 2018, elle doit être minorée au temps de présence.

Les droits à la retraite (fixés à 800.000 euros par an) sont soumis à une condition de présence et d'ancienneté. N’étant pas présent dans l’entreprise à son 65ème anniversaire, Carlos Ghosn n’a pas à bénéficier de ses droits à la retraite.

Si la coordination des syndicats CGT approuve les décisions du 13 février du Conseil d’Administration de Renault, elles ne dédouanent pas ses dirigeants de leurs responsabilités et elles n’effacent pas la nécessité de réformer le mode de fonctionnement de l’entreprise pour une totale transparence de sa gestion.

Personne ne peut imaginer un seul instant qu’au sein de Renault ou de RNBV, Carlos Ghosn ait pu user de pratiques condamnables au détriment de l’intérêt de l’entreprise et de ses salariés, sans que personne n’en soit informé, à défaut d’avoir participé à ce type de pratiques.

La CGT renouvelle son exigence de transparence la plus totale sur le rôle de chacun des dirigeants de l’entreprise au sein de toutes les structures rattachées à Renault. Elle demande à connaitre ce que chacun des dirigeants a pu percevoir sous toutes les formes et à quel titre. Et les dirigeants impliqués de près ou de loin « aux affaires » qui font la une des journaux n’ont plus leur place chez Renault.

Le mode de fonctionnement opaque de l’entreprise doit être réformé et négocié avec l’ensemble des organisations syndicales, l’Etat et la direction générale permettant une totale transparence de la gestion de l’entreprise et du montant des rémunérations des dirigeants liées à toutes les structures (entreprises, CA...) auxquelles ils appartiennent ou dans lesquelles ils siègent. 

Enfin, il n’est pas acceptable que le PDG puisse continuer à percevoir des rémunérations aussi indécentes et décalées par rapport aux salaires les plus bas de l’entreprise. Cette question doit aussi faire l’objet d’une négociation avec les organisations syndicales. 

Mais ceci pose d’ores et déjà la question du montant de la rémunération pour laquelle de M. Senard a été recruté, lorsque l’on sait qu’il percevait déjà 3,8 millions d’€ chez Michelin en 2017. 
 


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