Négociation annuelle obligatoire (NAO) les 29 janvier et 15 février

Actualité du 21/01/2019


Finissons-en avec l’idée reçue du prétendu poids des cotisations sociales ! 

Gouvernement et patronat n’ont de cesse de marteler le coût du travail, de présenter les salariés comme un coût à réduire. Ils ne cessent de présenter la baisse (ou la suppression) des cotisations comme une mesure sociale alors que cela est en réalité l’inverse ! La question centrale est celle des salaires et de la juste répartition de la valeur ajoutée, donc des richesses produites par le travail des salariés ! 

Les cotisations sociales, qu’est-ce que c’est ?

Les cotisations sociales sont une partie intégrante de notre salaire, nous parlons alors de « salaire socialisé » car le salaire ne se limite pas à ce qui est viré chaque mois sur notre compte en banque. L’employeur fait en réalité un versement de NOTRE salaire en 2 temps :

  • Le salaire direct : la partie versée chaque mois directement au salarié qui constitue le salaire net.
  • Le salaire indirect : l’autre partie versée sous forme de cotisations sociales (sala riales et patronales), c’est la composante collective du salaire, ou le salaire dit « socialisé ». La cotisation sociale fait donc bien partie intégralement de notre salaire, c’est l’argent que l’entreprise nous doit au titre de notre travail. Elle est partie intégrante du salaire et n’est donc ni un prélèvement, ni une taxe. 

Le financement

Les cotisations sociales (part salariale et part entreprise) représentent la majeure partie du financement de la protection sociale.

La protection sociale c’est l’ensemble des dispositifs permettant à chaque individu de faire face tout au long de sa vie aux conséquences d’un risque ou à un besoin social.

Les cotisations sociales sont versées aux différentes caisses qui vont immédiatement distribuer ces sommes. La cotisation sociale représente une distribution immédiate des richesses créées par le travail. A chaque instant les actifs produisent la richesse qui finance la protection sociale. 

Faire croire que l’on pourrait augmenter le salaire net en diminuant les cotisations sociales relève de l’imposture ! 

Quand le gouvernement propose « d’accroître le pouvoir d’achat en diminuant les cotisations sociales », il ne propose rien d’autre que de le financer avec notre propre argent, tout en détruisant la notion même de solidarité. Quand le patronat dit qu’il faut baisser le cout du travail, il entend par là diminuer les salaires et les cotisations sociales.

Se battre contre la baisse des « charges patronales » c’est défendre objectivement le seul intérêt du patronat qui donc nous vole une partie de notre salaire. Cela ferait supporter au salarié un risque qu’il devrait assumer individuellement selon ses moyens. Lorsque l’entreprise, au lieu de vous rémunérer en salaire, privilégie l’intéressement par exemple, ou encore la prime annoncée par le gouvernement, pour lesquelles il n’y a pas de cotisations sociales, le patronat s’attaque sans le dire à votre protection sociale !

Si le gouvernement décidait de s’attaquer à l’évasion fiscale, s’il instaurait une véritable justice fiscale, s’il décidait de taxer enfin le capital et de mettre un terme aux exonérations, il y aurait largement de quoi financer l’augmentation des salaires, des pensions et des prestations sociales ! 

Pour en savoir plus, téléchargez l'argumentaire CGT ci-dessous.


Explications NAO janvier 2019 Explications NAO janvier 2019