Les accords de « compétitivité » se généralisent à l’ensemble des établissements de Renault à travers le monde et constituent un outil au service d’un pouvoir de subordination renforcé. Dans un tel contexte, le postulat est simple : la peur de perdre son emploi est ici constitutive d’un renforcement du pouvoir de subordination et avoir peur, c’est se préparer à obéir !

Les accords de compétitivité c'est quoi ?

Un processus qui institue tous les 3 ou 4 ans, la possible délocalisation de telle ou telle activité. L’emploi des salariés apparait alors comme susceptible de disparaître avec les répercussions catastrophiques pour eux et leur famille.

Les salariés sont placés dans une « incertitude économique récurrente », où aucune autre perspective que le moinsdisant social ne leur est proposée.

Leur acceptation est jugée incontournable pour satisfaire nos dirigeants, afin qu’ils décident, seuls, d’octroyer ou non telle ou telle activité, sur la base d’objectifs (flexibilité, agilité, productivité...) non négociables ! 

Quelles conséquences pour les salariés ?

Des évaluations permanentes toujours plus contestables et déconnectées des réalités du travail, attisant le conflit entre les salariés. En lieu et place de coopération, la rivalité est devenue l’essence des organisations du travail et du top management. Le recours à l’intérim, l’externalisation ou la prestation des activités visent le même objectif : exacerber la mise en concurrence des salariés à travers le monde, de pouvoir s’en débarrasser sans avoir à assumer la moindre conséquence sociale.

Une responsabilité sociale de l’entreprise totalement ignorée !

A travers les discussions des accords de « compétitivité », on pourrait presque en oublier la responsabilité sociale de l’entreprise, à l’égard des salariés et plus globalement vis à vis de la société. S’il lui appartient d’assurer d’abord l’activité de l’entreprise sur le long terme avant l’intérêt particulier des principaux actionnaires, elle a aussi l’obligation (juridique et morale) de prendre en considération l’intérêt commun des populations et qui plus est, lorsqu’elle touche toujours plus de fonds publics.

UNE COMPÉTITION EXACERBÉE

La seule ambition qui est donnée : produire sans cesse, toujours plus avec toujours moins... d’être classé meilleur que les autres dans une compétition sans fin, et d’être « la référence » du moment, susceptible de remporter ce que les autres pourront ne plus avoir... !

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Accord de competitivite