Affaire Carlos Ghosn chez Renault et RNBV... Des erreurs, des pratiques contestables et dissimulées, de graves déficiences au plan de la transparence financière et des procédures !

Communiqué de presse
03/04/2019

Par communiqué du 3 avril 2019, le Conseil d’Administration de Renault affirme avoir pris « connaissance des conclusions définitives de la mission de vérifications chez Renault de la Direction Ethique et Compliance mandatée le 23 novembre dernier ». 

Si le Conseil d’Administration écrit que « ces vérifications ont permis de conclure à la conformité à la réglementation en vigueur de l’ensemble des éléments de rémunération des avantages en nature de Carlos Ghosn et aux autres membres du Comité Exécutif au titre des exercices 2010 à 2018... », il ajoute « à l’exception d’erreurs en cours de correction ! »   

Quelles sont ces erreurs et qui concernent-elles ? Mystère !

Ce communiqué nous apprend que « des dépenses engagées par Carlos Ghosn sont source de questionnement, en raison des pratiques contestables et dissimulées dont elles procèdent et des atteintes aux principes éthiques du groupe qu’elles impliquent, notamment dans les relations avec les partenaires économiques, la gestion des conflits d’intérêts et la protection des actifs du groupe... ». 

En conséquence, le Conseil d’Administration dit « recommander à la direction générale de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires, notamment au plan de l’organisation interne, qu’appellent les situations relevées lors de ces vérifications... »   

Quelles sont les situations relevées et de quelles mesures parle-t-on ? Comment Carlos Ghosn aurait-il pu, seul, dissimuler des dépenses avec des pratiques contestables sans que personne n’en soit informé ? Et concrètement, quelles mesures pour éviter que de telles pratiques puissent être renouvelées ? Et quelles dispositions pour assurer une totale transparence de la gestion de l’entreprise auprès des organisations syndicales et administrateurs salariés ?

Tout comme l’avait déjà révélée la presse, « l’audit conjoint mis en œuvre avec Nissan » mentionne « de graves déficiences au plan de la transparence financière et des procédures de contrôle des dépenses... ». Et là aussi, le Conseil d’Administration demande à la direction générale de Renault « de remédier conjointement à ces déficiences dans les meilleurs délais... ».

Mais pour quelles dispositions concrètes ? Et de quelles déficiences parle-t-on, des sommes perçues par Alain Bauer, Rachida Dati ou Mouna Sepehri ? Pour quelles raisons les représentants de Renault au Conseil d’administration de RNBV n’ont-ils rien vu ?

Manifestement, la théorie du complot de Nissan contre Carlos Ghosn semble s’éteindre. Mais nous sommes bien loin de la nécessaire transparence quant au fonctionnement de l’entreprise. Pour sa part, la CGT considère que les organisations syndicales doivent avoir connaissance du rapport faisant état des conclusions de la mission de vérification et des rapports d’audit. 


Communiqué CGT Renault 03042019 éthique Communiqué CGT Renault 03042019 éthique