Mobilisation inédite à Renault-Lardy : nous étions plus de 400 salariés contre le plan de départs « pas si volontaires que ça » de Renault !

Actualité du 19/03/2021


Ce matin, à l’appel de la CGT, de SUD, de la CFDT et de la CFE-CGC, nous étions plus de 400 salariés (300 sur site et 100 à distance) de Lardy à nous mobiliser contre l’externalisation forcée d’une trentaine de salariés de la maintenance des moyens d’essais des sites de Lardy et Aubevoye.

A Aubevoye, ils étaient également 150 devant leur centre technique à la même heure et pour les mêmes motifs.

Cette mobilisation, inédite dans la Recherche&Développement, a regroupé des Professionnels, des Techniciens, des Ingénieurs et même plusieurs CUETs. Elle montre que ce projet inspiré par le nouveau directeur de l’Ingénierie Gilles Le Borgne (issu de PSA où il a mené le même type d’opération en 2015) provoque un rejet massif. Il consisterait à « vendre » la prestation à la société P2M ainsi que les salariés Renault, qui changeraient d’employeur. S’ils refusaient, ils seraient considérés comme démissionnaires. Comme par hasard, la société P2M est une filiale d’Industrelec créée en 2015 pour la reprise des activités de maintenance des moyens d’essais PSA !!!

Il n’y a plus de mystère : le plan de départs « volontaires » en cours chez Renault (jusqu’à fin septembre 2021) devient un plan de départs contraints !

Si jamais ce projet passait, nous serions tous directement menacés. Nous refusons la vente « à la découpe » de l’ingénierie Renault, et particulièrement du site de Lardy. Le plan d’économies drastiques de Renault, annoncé mi-février 2020 (soit avant la crise Covid), met en péril l’avenir de ce centre. Déjà plus de 500 suppressions de postes sont à déplorer depuis début 2020 (100 postes Renault et 400 postes de salariés prestataires). La direction utilise comme prétexte la transition des moteurs thermiques vers les moteurs électriques pour justifier une baisse de charge de travail, qui pourrait cependant être compensée par de nouveaux projets sur les moteurs électriques, les batteries ou la pile à combustible Hydrogène.

Ce matin, les 300 salariés mobilisés sur site, déterminés à se faire entendre, sont allés interrompre une réunion de Commission de Proximité (regroupant direction et syndicats). Le directeur du secteur concerné par l’externalisation a confirmé que le projet serait présenté dans les jours qui viennent, en refusant d’en donner les détails.

La mobilisation se poursuivra donc dans les semaines à venir, en lien avec celle des autres sites Renault (Aubevoye, Fonderie de Bretagne, etc.). Ce matin, des maires des communes environnantes sont venus apporter leur soutien aux salariés du centre.

Ce n’est qu’un début pour notre mobilisation, un très bon début. Il faut faire grimper la mobilisation pour faire céder la direction. Nous vous ferons part très rapidement des futures actions.

D’ici là, soutenons nos collègues de la maintenance, discutons autour de nous, convainquons nos collègues de nous rejoindre dans la lutte !