Lardy : Retour sur le débrayage du 2 juillet

Actualité du 03/07/2020


75 salariés de Renault-Lardy étaient en grève pendant 1 heure ce matin pour protester contre la suppression de 60 à 70 postes de sous-traitants et la mise à l’arrêt de plus de 25 bancs moteurs dans les semaines à venir.

Avec les annonces qui avaient déjà faites ces derniers mois, c’est la moitié des bancs moteurs qui va être mise à l’arrêt : du jamais-vu à Lardy. D’après la direction, il ne s’agit que des conséquences de fin d’activités sur la norme EU6d-full et du décalage de la norme EU7 à 2025. Il n’y aurait aucun rapport avec le plan d’économies de 2 milliards d’euros prévu chez Renault ! Si mettre dehors 70 salariés sous-traitants (sur le seul périmètre de la DEA-TM) et arrêter plus de 25 bancs, c’est pour faire 0 euro d’économies, qu’est-ce que ça va être quand il va falloir trouver les millions d’euros pour alimenter les 2 milliards du plan ?

Les décisions prises sont purement financières. Car ce n’est pas la première fois qu’il y a un « creux » d’activités pour les projets « Indus » après le passage d’une norme. Cela ne s’était pas traduit par de telles coupes sombres dans les effectifs et les moyens d’essais : c’était l’occasion de préparer les normes futures, en travaillant sur l’innovation, les avant-projets ou la méthodologie. Mais aujourd’hui, la direction décide de mettre à la porte des dizaines de salariés sous-traitants qui risquent de tomber dans la précarité. Alors qu’on pourrait travailler tous dans de meilleures conditions, elle décide de stopper des activités pendant plusieurs mois, ce qui nous obligera, dans quelques mois, à travailler dans l’urgence, avec des plannings intenables et encore moins de moyens pour passer les futures normes.

Pour les salariés dont le poste est menacé comme pour ceux qui resteront, la situation est grave. A Lardy, nous estimons que 800 postes sont menacés par le plan Renault (200 salariés Renault et 600 prestataires). Personne n’est à l’abri : aujourd’hui ce sont les bancs moteurs et demain ce seront les bancs à rouleaux et la MAP.

Des salariés se sont déjà mis en action, ils échangent et préparent la riposte : nous appelons tous les autres salariés du site à les rejoindre. Pour les semaines d’été qui viennent, nous mettons en place un groupe de liaison pour pouvoir échanger sur les suppressions de postes et réductions d’activités. Il se réunira tous les jeudis à 12h30. Si vous voulez nous contacter, envoyez un mail à cgt.lardy@renault.com

Lors du débrayage, des représentants du personnel de Nokia-Nozay (soumis à un plan de 830 suppressions d’emplois) et du Technocentre ont apporté leur soutien à notre action, comme des membres d’organisations politiques de Lardy et du département.

Ci-dessous, les éléments que la direction a partagés mardi pour la DEA-TM :

  • Baisse d’activités importante sur le 2ème semestre 2020
  • Mise à l’arrêt de plus de 25 bancs d’ici T4 2020 : -17 MAP-Energ, -7 MAP-Méca, -2 GMP
  • 60 à 70 salariés sous-traitants dont le poste est menacé : 30 à 40 pour l’exploitation des bancs, 10 à 15 à la logistique+prépa, 5 à 10 postes de LE
  • Sociétés les plus touchées : FEV, Segula, AVL
  • 2 salariés Renault qui devront changer de poste